TURIN et Région du Piémont (It.) – Réunions publiques, organisation des formations, clips vidéo et visite de chantier

Les partenaires italiens se retrouvent chaque mois en réunion pour discuter de la mise en œuvre du projet A2E.

Afin de préparer et de définir les besoins de formations en Italie, six rencontres ont été organisées sur le territoire de la région Piémont:

– le 3 juin à Vigone,

– le 17 juin à Cuneo,

– le 25 juin à Colleretto Giacosa,

– le 1er juillet à Villanova Mondovì,

– le 8 juillet à Condove ,

– le 24 juillet à Cortemilia

Chaque réunion prévoyait une présentation du projet A2E et un échange autour de la question des constructionsnZEb.

Ces rencontres de terrain ont permis d’identifier 3 publics cibles – entreprises, professionnels du bâtiments et collectivités locales – pour ces formations qui se tiendront à Turin et à Cuneo sur une période de 3 mois allant d’octobre à décembre 2019. Un module itinérant est également prévu pour toucher les petites communes et des manuels pédagogiques spécialement créés seront délivrés aux stagiaires.

Des supports de communication A2E ont par ailleurs été élaborés à destination du grand public sous forme de 10 clips vidéo de 6mn chacun; la diffusion a été prévue à partir du jeudi 19 septembre et durant 10 semaines sur 5 chaînes de télévision locales.

Les vidéos sont consultables sur la chaîne YouTube de l’UNCEM :

Voici un bref résumé traduit en français de chaque vidéo:

  1. Vigone, la nouvelle cantine scolaire certifiée ITACA: Réduire la consommation d’énergie et rendre les bâtiments publics et privés plus efficaces en guidant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de la construction aux bonnes pratiques de qualité énergétique: tel est le défi du projet de collaboration transfrontalière A2E né du programme interreg ALCOTRA Italie-France pour répondre aux directives européennes qui, à partir de 2021, exigeront que tous les nouveaux bâtiments publics soient à zéro consommation d’énergie. 9 partenaires, 3 années de travail et un budget de 2,6 millions d’euros sont les chiffres clés du projet A2E dont l’objectif est de développer des outils innovants et d’évaluer les nouvelles technologies de construction et l’utilisation d’éco-matériaux par le biais de sites pilotes. L’intention est de construire des bâtiments offrant une meilleure performance énergétique, réduisant la consommation, en construisant mieux pour occuper moins de terrain et en réaménageant les bâtiments existants. Regione Piemonte, UNCEM, Comune di Vigone, iiSBE Italia et TAUTEMI souhaitent définir avec les partenaires français les opportunités de développement et mettre à la disposition de tous les citoyens les meilleures pratiques pour construire bio, être plus efficaces, et réduire la consommation. L’un des sites mis en place grâce aux fonds européens du projet A2E concerne le collège de Vigone, ville de 5 000 habitants située à 40 km de Turin.Ici, via Don Milani, une nouvelle aile de l’établissement est en cours d’oeuvre pour abriter la cantine de l’école.C’est un véritable modèle de conception et d’exécution pour d’autres projets dans l’ensemble du Piémont. Il sera mis en œuvre selon les critères de la construction écologique, les normes nZEB (sans consommation d’énergie), avec la meilleure performance énergétique et les meilleures normes de construction auxquelles toute la chaîne de construction participera (concepteurs, entreprises, clients et bureaux techniques des municipalités). L’objectif est d’apprendre à concevoir de nouveaux bâtiments afin de comprendre comment, en France et dans d’autres régions d’Europe, les meilleures réglementations au monde seront appliqués pour construire sans consommer d’énergie. La nouvelle construction en ciment, verre et bois ne présente pas une grande complexité du point de vue structurel, mais un intérêt extrême pour l’ingénierie de l’installation.La cantine sera antisismique et à zéro consommation grâce aux normes de haute efficacité certifiées par le protocole ITACA: l’outil d’évaluation du niveau de durabilité énergétique et environnementale des bâtiments, nés dans le Piémont et adoptés par de nombreuses régions italiennes. Ses horaires d’utilisation sont très particuliers car il est utilisé 2 heures par jour, mais les locaux doivent être chauffés ou refroidis toute la journée.Pour résoudre cet aspect, le bâtiment s’auto-gère du point de vue énergétique, c’est-à-dire qu’il produit l’énergie nécessaire pour se réchauffer ou se refroidir en fonction de la saison. Cela est possible grâce à une serre, à des panneaux photovoltaïques qui produisent de l’électricité sur le toit et à des pompes à chaleur qui utilisent l’énergie des panneaux photovoltaïques plus la chaleur produite par la serre dans les deux sens pour le refroidissement et le chauffage. La serre est un capteur solaire utilisé pour produire l’énergie nécessaire qui, combinée à celle produite par les panneaux photovoltaïques, permettra au bâtiment de devenir autonome ou presque. La serre est composée d’un mur de verre qui reposera sur les piliers en béton armé, le mur nord sera totalement opaque et aura une excellente isolation thermique car c’est le point de dispersion maximale du bâtiment.
  2. Ostana, construire en bois: Ostana, une petite ville d’un peu plus de 80 habitants situés dans la vallée du Pô, dans la province de Cuneo, au pied du Monviso, est devenue un laboratoire d’architecture alpine. Ici, à partir du milieu des années 1980, le patrimoine architectural a été réutilisé pour faire revivre la ville selon des directives reflétant les solutions technologiques de l’architecture historique locale. Grâce à ce projet, Ostana a remporté en 2016 le prix «Fare paesaggio », une reconnaissance nationale que la province autonome de Trente attribue tous les trois ans aux meilleurs projets pour la préservation et la mise en valeur du paysage alpin. À Ostana, du bois ancien est également récupéré et utilisé dans des bâtiments modernes. Aujourd’hui, en Italie, 1 nouveau bâtiment sur 14 est en bois, ce qui garantit la durabilité et les normes de performance du bâtiment.Le bois, non encore exploitéen Italie, présente un très fort potentiel dans la construction : légèreté et résistance mécanique le rendent apte à la construction de bâtiments entiers même dans des zones difficiles d’accès telles que les zones de montagne. De plus, la nature du bois qui se marie bien avec les principes de la préfabrication simplifie les travaux sur le chantier en réduisant l’utilisation de machines et en raccourcissant le temps requis pour l’achèvement des travaux. Le bois est une matière première renouvelable qui, contrairement aux autres matériaux de construction, ne rejette pas de CO2 dans l’atmosphère et il est totalement recyclable à la fin de son cycle de vie. Toutes ces caractéristiques en ont fait le matériau de construction le plus durable de l’histoire, capable d’accompagner l’évolution technologique de l’homme à travers les siècles.
  3. Cirié, la première maison passive du Piémont: Conçue et construite par l’ATC Piémont en collaboration avec la Région et l’Envi Park de Turin, la « maison passive » du Cirié est la première maison du Piémont à énergie presque zéro, certifiée selon les normes de l’Institut Passivhaus de Darmstadt, autorité internationale dans le domaine des maisons durables. Elle a été inaugurée en juillet 2018 à Cirié.Il s’agit de 14 appartements d’une ou deux pièces qui se développent sur trois étages et ont été construits avec des matériaux et selon des critères qui utilisent l’exposition solaire pour minimiser la consommation d’énergie. Ce bâtiment est classé comme passif car la chaleur provenant du rayonnement solaire et celle générée à l’intérieur sont suffisantes pour compenser les pertes de l’enveloppe pendant la saison froide. Les économies pour le chauffage et le refroidissement par rapport aux bâtiments traditionnels, sont de 90%. C’est un bâtiment compact dans lequel des manteaux en laine de roche de 24 cm ont été utilisés.L’échange d’air interne chauffe et rafraîchit le bâtiment grâce à des pompes à chaleur alimentées par sonde géothermique (excavations jusqu’à 123 m). Le toit en demi-arc permet de disperser moins de chaleur et d’augmenter la surface d’exposition où se trouvent les panneaux solaires. Les ouvertures sont très performantes (triple vitrage). Un vademecum a été mis à la disposition des locataires avec les règles pour une utilisation correcte du logement et pour tirer meilleur parti de ses caractéristiques et de ses fonctionnalités (électroménagers). La buanderie est située dans le grenier pour éviter les problèmes d’humidité. La réalisation du projet de maison passive a impliqué une grande collaboration entre institutions, un réaménagement d’une zone urbaine et l’implication de particuliers. Les locataires sont des personnes de plus de 65 ans (qui ont le plus souffert de la crise économique) dans des situations d’urgence et en groupes d’une ou deux personnes.
  4. Robassomero, une nouvelle école maternelle à impact zéro: 4 salles de classe spacieuses éclairées par un toit vitré, des systèmes à LED pour les espaces extérieurs, la domotique pour gérer le système de chauffage et un système photovoltaïque pour garantir l’autonomie énergétique du bâtiment.La nouvelle école maternelle deRobassomero, inaugurée en mars 2019 (exactement 70 ans après la coupe du ruban de l’école historique Losa, un bâtiment ultramoderne de la bibliothèque aux espaces extérieurs et adapté aux enfants), a été construit en combinant technologie, innovation et respect de l’environnement. Cet établissement couvre une superficie de 6197 m2 avec une zone couverte pour les aires de jeux de 1748 m2. À l’intérieur les sols radiaux sont fabriqués en bambou, résistant et particulièrement adapté au chauffage au sol.Des plaques de plâtre en fibres ont été utilisées comme contre-murs, pour garantir le confort et réduire la diffusion du bruit entre les pièces.La vraie nouveauté et révolution de ce bâtiment est la domotique: un installation autonome qui contrôle et régule les circuits d’éclairage, l’ouverture et la fermeture des fenêtres et gère un système de vidéosurveillance pour la sécurité des enfants et de ses environs. Des produits naturels comme le bois ont été utilisés.Le point focal de la structure est l’isolation(recouvrement des coûts et garantie de qualité de vie dans des environnements pour enfants). Les interventions pour l’extérieur de l’école ont également été réalisées selon les principes de la bio-architecture: structure en bois de sapin stratifié, employée pour la façade du bâtiment, clôture en plastique recyclé, …
  5. Ostana, construire avec de la pierre: La pierre (le matériel le plus ancien utilisé par l’homme pour construire des abris qui sont ensuite devenus des palais, des églises) continue de représenter un élément essentiel de l’architecture et de la construction. Les habitations traditionnelles en pierre se trouvent surtout dans les régions où la nature offre un large choix de matières premières (des pierres des rivières aux pierres les plus précieuses et les plus résistantes extraites des carrières de montagne). Ce fut également le cas pour Ostana, une ville de quatre-vingts habitants situés au pied du Monviso à 1250 m d’altitude dans la vallée du Pô. Le bourg a été et reste un laboratoire d’architecture alpine où les habitants ont accepté le paride réévaluer le patrimoine architectural en tant que « levier » de la renaissance du pays. Le but est de créer une intégration entre l’ancien et le nouveau. Les deux matériaux les plus largement utilisés dans la construction à Ostana sont le bois (durabilité environnementale et bonnes normes de performance) et la pierre (durabilité, résistance et coefficient d’isolation en font un élément irremplaçable dans la construction en montagne). La pierre à Ostana est utilisée comme revêtement mais aussi avec une valeur structurelle et de soutien. Pour le bois, comme pour la pierre, les matériaux déjà utilisés sont récupérés afin de redonner vie aux bâtiments que le temps a abîmés mais pas détruits (par exemple, les dalles de pierre qu’on utilisait par le passé pour couvrir les toits). En 2016, Ostana a remporté le prix « fare paesaggio », attribué aux meilleurs projets de préservation et de valorisation du paysage alpin.
  6. Pomaretto, sechauffer àla biomasse: Depuis un peu moins de deux ans, la municipalité, l’hôpital vaudois, les écoles maternelles et primaires de Pomaretto sontchauffées par un nouveau système de chauffage urbain avec une chaudière à biomasse.La centrale de 200 kilowatts a remplacé l’ancien système à méthane produisant de la chaleur en brûlant des copeaux de bois. Pour Pomaretto, ville de 1000 habitants, ce choix a eu tout de suite un double sens: économique et environnemental. La centrale à biomasse de Pomaretto a été construite par Greenwood Energia. Cette dernière s’est associée par un accord pour la fourniture de matières premières à une société locale spécialisée dans la découpe et la maintenance de celles-ci. Le bois provient des environs immédiats et est certifié PEFC, ce qui garantit que la gestion forestière est durable ainsi que l’origine de chaque arbre. Une fois que les branches ont été dépouillées, les troncs sont portés à maturité pendant quelques mois avant d’être déchiquetés et transférés à l’entrepôt. Le générateur de chaleur doit suivre toute une série d’ajustements pour mieux gérer la combustion.Le système de contrôle et les pompes qui amènent l’eau chaude au tuyau qui dessert les condominiums sont très avancés.Grâce aux prévisions météorologiques, il est possible de comprendre un jour à l’avance les règles à appliquer le lendemain. La température de l’eau qui sera envoyée aux tuyaux peut donc être mesurée avec précision: plus la température qu’ils envoient est basse, plus les dispersions sont petites et donc l’efficacité de l’installation à la fin de la saison en sera affectée.Les chiffres correspondant au bois brûlé représentent la quantité de chaleur transférée aux utilisateurs individuels. Ce système est très avantageux, car comparé au bois, on ne parle plus de tonnes, de poids et d’humidité, mais d’énergie, qui est une entité plus facilement mesurable. Pomaretto est un modèle de gestion moderne des centrales à biomasse: de l’énergie thermique certifiée PEFC est vendue et la rémunération pour l’approvisionnement en matières premières est supérieure à la moyenne du marché. La chaîne d’approvisionnement en bois-énergie peut donc, si elle est bien gérée, contrebalancer l’abandon des bois dans le but d’arrêter le processus de dépeuplement en cours dans diverses municipalités.
  7. Andorno Micca, construire avec du riz: L’utilisation de la paille de riz insérée dans les cadres en bois des murs améliore les résidus agricoles en minimisant les déchets:ceci est une approche de la bio-architecture. Tous les déchets issus de la transformation du riz (paille, balle, etc.) peuvent être valorisés en produisant des matériaux de construction naturels à 100% et sans formaldéhyde. En fin de compte, ces déchets sont utilisés pour produire les matériaux de construction qui composent le bâtiment mais ils peuvent éventuellement revenir à la nature car ils sont parfaitement compostables. Chaque hectare de rizière produit en moyenne 7 tonnes de riz et 10 tonnes de sous-produitnon utilisé destiné à être éliminé. Ce qui reste sur le terrain : les balles, la paille, l’argile peut être transformé en ressources, pour une partie de la chaîne d’approvisionnement du bâtiment, ce qui contribue à maintenir sur le territoire un micro-entrepreneuriat capable de générer des bénéfices tout en préservant l’environnement. Nous sommes partis de la paille pour ses propriétés isolantes. Aujourd’hui, une douzaine de matériaux ont été étudiés en laboratoire afin d’obtenir des données techniques permettant à un professionnel de les utiliser sur le chantier. Ce sont des matériaux à fort pouvoir isolant, hiver comme été, mais aussi acoustique et comme le riz pousse dans l’eau, tous les déchets ont un pourcentage très élevé de silice, ce qui leur permet de ne pas pourrir ni d’être attaqués par des insectes et donc d’être performants dans les bâtiments où la matière doit durer dans le temps. Ces matériaux étaient déjà utilisés avant les années 70 (avènement du plastique et du ciment), mais à ce jour  ils ont été re-inventés.Aujourd’hui, avec les progrès de certaines techniques et la conscience écologique accrue des clients et des constructeurs, le sujet de l’innovation matérielle est devenu un sujet de recherche universitaire. Les principales caractéristiques des constructions en bois et en paille sont la qualité des interventions, la réduction des coûts et la durabilité environnementale. Cela représente des solutions architecturales bien adaptées aux nouveaux projets et à la rénovation des propriétés.
  8. Scarmagno, l’école dans les bois: Inaugurée en 2012, l’école primaire Adriano Olivetti à Scarmagno représente une innovation, grâce aux techniques de construction, aux matériaux utilisés et aux technologies qui en ont fait un exemple de la bio-architecture. Cette école a coûté2 068 000 euros, a été financée avec 1 250 000 euros de la région du Piémont et le reste provenant des municipalités «  della collinare ». 7 municipalités se sont réunies pour mener à bien ce grand projet. L’école Adriano Olivetti est répartie sur deux étages et couvre une superficie de 1239 m2. Elle comprend 7 salles de classe, une salle polyvalente, un laboratoire et une cantine et elle peut accueillir jusqu’à 130 étudiants. La forme compacte du bâtiment et l’organisation des espaces constituent une condition préalable à l’obtention d’une bonne efficacité thermique et énergétique et garantissent une consommation de sol réduite. Le système de chauffage consiste en une pompe à chaleur géothermique couplée à des panneaux solaires et photovoltaïques qui permettent au bâtiment de réduire considérablement les émissions de CO2. Les grandes fenêtres sont exposées au sud pour tirer parti de la lumière et de la chaleur et minimiser les pertes de chaleur du côté nord. La diffusion de la chaleur et du refroidissement ont été réalisées à l’aide d’un plancher chauffant et d’un système de distribution d’air. L’air passe à travers les filtres pour être purifié et éviter les problèmes d’allergie chez les enfants. Des panneaux de mélèze massif à couches croisées (technique garantissant une plus grande rapidité de pose et une consommation moindre d’eau et d’électricité sur le site), ont été utilisés dans les murs et les sols. Le bois utilisé est certifié. Bien qu’il s’agisse d’une structure à fort contenu technologique, elle est facilement gérable.Les caractéristiques qui identifient l’école de Scarmagno peuvent donc être classées comme suit: développement durable, autonomie énergétique et intégration du paysage.
  9. Compte Thermique, une aide aux économies d’énergie: En 2021, les directives européennes imposeront à tous les nouveaux bâtiments publics d’avoir une consommation d’énergie nulle.Pour répondre à ce qui est à tous égards un véritable défi, le programme Interreg Alcotra Italie-France a été lancé. Avec un investissement de 2,6 millions d’euros et trois années de travail, il donne la possibilité de tester de nouvelles technologies et de nouveaux matériaux sur le terrain. Promouvoir le developpement durable dans le secteur de la construction signifie donner aux administrations publiques les outils nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes et garantir l’accès à une forme de financement subventionné. Depuis plus de 15 ans, la région du Piémont s’est dotée d’un outil d’évaluation du niveau de developpement durable énergétique et environnementale des bâtiments: le protocole ITACA, adopté désormais par de nombreuses autres régions italiennes. Un bâtiment est donc évalué en fonction de différents pré-requis tels que: la consommation d’énergie, les matériaux utilisés pour la construction, le confort, etc… Le protocole ITACA permet d’établir de manière mesurable et vérifiable ce qu’est un bâtiment durable. Il a été et est encore utilisé par des organismes publics, en particulier par les régions, dans le cadre de programmes de financement visant à réaménager des actifs immobiliers. La première étape pour une administration publique afin d’améliorer l’efficacité énergétique d’une école ou d’un bien à restituer à la communauté est de répondre aux exigences ITACA. À ce jour, dans la seule région du Piémont, environ 600 bâtiments ont été certifiés par le protocole ITACA. C’est un résultat important qui a permis à l’ensemble du secteur de la construction de faire un pas en avant vers un plus grand développement durable des bâtiments.La restructuration de l’existant ou la construction du nouveau représentent souvent un engagement financier trop contraignant pour le budget d’une petite municipalité. Parmi les opportunités offertes aux administrations publiques et aux organismes publics pour accroître l’efficacité énergétique, GSE (groupe de services énergétiques), la société du ministère de l’économie qui promeut le développement durable et l’utilisation rationnelle de l’énergie, rend disponible le compte thermique.Il s’agit d’une subvention gouvernementale géré par la société des services énergétiques et qui vise des interventions d’efficacité énergétique dans les actifs immobiliers tant publics que privés.Le compte thermique permet de revaloriser les bâtiments, d’améliorer les performances énergétiques, de réduire les consommations et de récupérer une partie des dépenses (grâce à un virement effectué directement sur le compte courant de la personne qui supporte la dépense). Pour les administrations publiques, les sociétés (« in house ») et les coopératives d’habitants, le compte thermique finance jusqu’à 65% des coûts.En plus du financement d’interventions d’isolation thermique, d’éclairage et de climatisation, la contribution couvre également les coûts de démolition, les coûts d’adaptation sismique pour la transformation de bâtiments existants en bâtiments à énergie quasi nulle.La demande de subvention en compte thermique peut être présentée à la fois à la fin de l’intervention et en la réservant pour une intervention en cours ou même avant le début des travaux. Le compte thermique fournit un fonds de 900 000 000 € par an, dont 200 000 000 € sont destinés aux administrations publiques. Les informations, les interventions, les formulaires et les délais d’accès au financement sont disponibles sur le portail en ligne du groupe services énergétiques du groupe GSE.
  10. Smart Home, quand la maison devient intelligente: Selon une étude réalisée entre la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Espagne et l’Italie, 66% des citoyens européens souhaitent un domicile plus efficace, capable de réaliser seul des tâches simples et répétitives, mais surtout d’assurer la maintenance et d’accroître les économies. Cela confirme l’intérêt croissant des gens pour les logements dans lesquels des appareils et des applications facilitent la vie quotidienne : commutateurs wifi, petites unités contrôlant de manière autonome l’ouverture et la fermeture des portes et fenêtres ou l’allumage de la lumière en fonction du rayonnement solaire. Les administrations publiques ont commencé à adopter ces solutions lors du réaménagement des écoles, des hôpitaux et des municipalités.Pour cette raison, l’attention portée aux projets de recherche capables d’appliquer les technologies de l’informatique et l’électronique à la gestion de la maison augmente. Depuis le mois de juin dernier, la région du Piémont a mis à la disposition des entreprises locales plus de 51 millions d’euros pour soutenir la recherche, les études de faisabilité et toutes les nouvelles entreprises. À partir de là, d’autres types de projets ont été développés qui envisagent d’améliorer l’accessibilité à la maison – développement de la domotique principalement pour aider les personnes âgées et monitorage pour améliorer l’efficacité énergétique. Aujourd’hui, la maison intelligente n’est pas encore suffisamment développée car elle n’est pas en mesure de fournir toutes les informations nécessaires pour que les intelligences artificielles puissent collaborer les unes avec les autres et interagir avec les besoins de l’être humain. De dispositifs (tels que les capteurs ou les nœuds intelligents) sont généralement utilisés dans les environnements industriels pour automatiser la gestion des bâtiments. Par conséquent, il est souhaitable que ces solutions puissent également être transférées dans la sphère privée et en particulier dans la domotique de bâtiments privés.Mais il ne faut pas oublier l’utilisateur final qui doit pouvoir gérer facilement les interactions et planifier la configuration de ces systèmes parfois difficiles et nécessitant l’intervention d’un technicien qui constitue un obstacle à leur adoption ou à leur utilisation.

Enfin, la construction de la nouvelle cantine nZEB du collège de Vigone se poursuit; des visites du chantier sont programmées à l’automne avant la livraison du bâtiment prévue début 2020.